mardi 17 novembre 2015

Christian Bobin : Une vie en poésie




J'ai attisé la flamme / Alevi artırdım

Alevi artırdım
Ey ruhum!
Işığın  parlaması için
Daha da çok !
Bu yaklaşan
eleştiren
karanlıklar'da..
kendine "öl" diyen gibi!
Ama ben, ruhum, 
canımı sana veririm!




J'ai attisé la flamme
O mon âme
Pour que brille ta lumière
Encore plus fort
En ces ténèbres
qui approchent,
qui reprochent, 
et qui semblent dire : "Meurs!"
Toi, mon âme, 
je te donne ma vie!



jeudi 5 novembre 2015

Sois à la disposition du prince / Beyin emrine ol

.


Sois à la disposition du prince, comme un cheval,  tantôt enfermé 
dans l'écurie, tantôt en route;
Lorsqu'il t'attache à un piquet, reste attaché; quand Il te détache, va , sois joyeux.

(Mais reste sur le bon chemin!)

Mahatnawi Livre 6
928 /930

Beyin emrindeki ata dön, at gâh ahırda mahpustur, gâh gezer dolaşır.
 Seni de bir mıha bağladı mı sabret, çözdü mü yürü sıçra. 

Mesnevî Şerif
cilt 6 928/ 929

Victor Hugo et Le Prophète

Il fut un temps ou les Hommes connaissez la valeur des Hommes 
Hommage à vous cher Monsieur « Victor Hugo » Et que votre âme repose en paix
Un poème de Victor Hugo sur le Prophète Mohamed صلي الله عليه و سلم
(merci aux "Adeptes de l'Emir Abd El Khader")




Comme s'il pressentait que son heure était proche, 
Grave, il ne faisait plus à personne une reproche ; 
Il marchait en rendant aux passants leur salut ; 
On le voyait vieillir chaque jour, quoiqu'il eût 
A peine vingt poils blancs à sa barbe encore noire ; 
Il s'arrêtait parfois pour voir les chameaux boire, 
Se souvenant du temps qu'il était chamelier. 
Il semblait avoir vu l'Eden, l'âge d'amour, 
Les temps antérieurs, l'ère immémoriale. 
Il avait le front haut, la joue impériale,
l'oeil profond et diligent, 
Le cou pareil au col d'une amphore d'argent, 
L';air d'un Noé qui sait le secret du déluge. 
Si des hommes venaient le consulter, ce juge 
Laissait l'un affirmer, l'autre rire et nier, 
Ecoutait en silence et parlait le dernier. 
Sa bouche était toujours en train d'une prière ; 
Il mangeait peu, serrant sur son ventre une pierre ; 
Il s'occupait de lui-même à traire ses brebis ; 
Il s'asseyait à terre et cousait ses habits. 
Il jeûnait plus longtemps qu'autrui les jours de jeûne, 
Quoiqu'il perdît sa force et qu'il ne fût plus jeune. 
A soixante-trois ans une fièvre le prit. 
Il relut le Coran de sa main même écrit, 
Puis il remit au fils de Séid la bannière, 
En lui disant : " Je touche à mon aube dernière. 
Il n'est pas d'autre Dieu que Dieu. Combats pour lui. " 
Et son oeil, voilé d'ombre, avait ce morne ennui 
D'un vieux aigle forcé d'abandonner son aire. 
Il vint à la mosquée à son heure ordinaire, 
Appuyé sur Ali le peuple le suivant ; 
Et l'étendard sacré se déployait au vent. 
Là, pâle, il s'écria, se tournant vers la foule ; 
" Peuple, le jour s'éteint, l'homme passe et s'écroule ; 
La poussière et la nuit, c'est nous. Dieu seul est grand. 
Peuple je suis l'aveugle et suis l'ignorant. 
Sans Dieu je serais vil plus que la bête immonde. " 
Un cheikh lui dit : " o chef des vrais croyants ! le monde, 
Sitôt qu'il t'entendit, en ta parole crut ; 
Le jour où tu naquit une étoile apparut, 
Et trois tours du palais de Chosroès tombèrent. " 
Lui, reprit : " Sur ma mort les Anges délibèrent ; 
L'heure arrive. Ecoutez. Si j'ai de l'un de vous 
Mal parlé, qu'il se lève, ô peuple, et devant tous 
Qu'il m'insulte et m'outrage avant que je m'échappe ; 
Si j'ai frappé quelqu'un, que celui-là me frappe. " 
Et, tranquille, il tendit aux passants son bâton. 
Une vieille, tondant la laine d'un mouton, 
Assise sur un seuil, lui cria : " Dieu t'assiste ! " 
Il semblait regarder quelque vision triste, 
Et songeait ; tout à coup, pensif, il dit : " voilà, 
Vous tous, je suis un mot dans la bouche d'Allah ; 
Je suis cendre comme homme et feu comme prophète.


J'ai complété d'Issa la lumière imparfaite. 
Je suis la force, enfants ; Jésus fut la douceur. 
Le soleil a toujours l'aube pour précurseur. 
Jésus m'a précédé, mais il n'est pas la Cause. 
Il est né d'une Vierge aspirant une rose. 
Moi, comme être vivant, retenez bien ceci, 
Je ne suis qu'un limon par les vices noirci ; 
J'ai de tous les péchés subi l'approche étrange ; 
Ma chair a plus d'affront qu'un chemin n'a de fange, 
Et mon corps par le mal est tout déshonoré ; 
Fils, je suis le champ vil des sublimes combats, 
Tantôt l'homme d'en haut, tantôt l'homme d'en bas, 
Et le mal dans ma bouche avec le bien alterne 
Comme dans le désert le sable et la citerne ; 
Ce qui n'empêche pas que je n'aie, ô croyants ! 
Tenu tête dans l'ombre aux Anges effrayants 
Qui voudraient replonger l'homme dans les ténèbres ; 
J'ai parfois dans mes poings tordu leurs bras funèbres ;
Souvent, comme Jacob, j'ai la nuit, pas à pas, 
Lutté contre quelqu'un que je ne voyais pas ; 
Mais les hommes surtout on fait saigner ma vie ; 
Ils ont jeté sur moi leur haine et leur envie, 
Et, comme je sentais en moi la vérité, 
Je les ai combattus, mais sans être irrité, 
Et, pendant le combat je criais : " laissez faire ! 
Je suis le seul, nu, sanglant, blessé ; je le préfère. 
Qu'ils frappent sur moi tous ! Que tout leur soit permis !
Quand même, se ruant sur moi, mes ennemis 
Auraient, pour m'attaquer dans cette voie étroite, 
Le soleil à leur gauche et la lune à leur droite, 
Ils ne me feraient point reculer ! " C'est ainsi 
Qu'après avoir lutté quarante ans, me voici 
Arrivé sur le bord de la tombe profonde, 
Et j'ai devant moi Allah, derrière moi le monde. 
Quant à vous qui m'avez dans l'épreuve suivi, 
Comme les grecs Hermès et les hébreux Lévi, 
Vous avez bien souffert, mais vous verrez l'aurore. 
Après la froide nuit, vous verrez l'aube éclore ; 
Peuple, n'en doutez pas ; celui qui prodigua 
Les lions aux ravins du Jebbel-Kronnega, 
Les perles à la mer et les astres à l'ombre, 
Peut bien donner un peu de joie à l'homme sombre. " 
Il ajouta ; " Croyez, veillez ; courbez le front. 
Ceux qui ne sont ni bons ni mauvais resteront 
Sur le mur qui sépare Eden d'avec l'abîme, 
Etant trop noirs pour Dieu, mais trop blancs pour le crime ; 
Presque personne n'est assez pur de péchés 
Pour ne pas mériter un châtiment ; tâchez, 
En priant, que vos corps touchent partout la terre ; 
L'enfer ne brûlera dans son fatal mystère 
Que ce qui n'aura point touché la cendre, et Dieu 
A qui baise la terre obscure, ouvre un ciel bleu ; 
Soyez hospitaliers ; soyez saints ; soyez justes ; 


Là-haut sont les fruits purs dans les arbres augustes, 
Les chevaux sellés d'or, et, pour fuir aux sept dieux, 
Les chars vivants ayant des foudres pour essieux ; 
Chaque houri, sereine, incorruptible, heureuse, 
Habite un pavillon fait d'une perle creuse ; 
Le Gehennam attend les réprouvés ; malheur ! 
Ils auront des souliers de feu dont la chaleur 
Fera bouillir leur tête ainsi qu'une chaudière. 
La face des élus sera charmante et fière. " 
Il s'arrêta donnant audience à l'espoir. 
Puis poursuivant sa marche à pas lents, il reprit : 
" O vivants ! Je répète à tous que voici l'heure 
Où je vais me cacher dans une autre demeure ; 
Donc, hâtez-vous. Il faut, le moment est venu, 
Que je sois dénoncé par ceux qui m'ont connu, 
Et que, si j'ai des torts, on me crache aux visages. " 
La foule s'écartait muette à son passage. 
Il se lava la barbe au puits d'Aboufléia. 
Un homme réclama trois drachmes, qu'il paya, 
Disant : " Mieux vaut payer ici que dans la tombe. " 
L'oeil du peuple était doux comme un oeil de colombe 
En le regardant cet homme auguste, son appui ; 
Tous pleuraient ; quand, plus tard, il fut rentré chez lui,
Beaucoup restèrent là sans fermer la paupière, 
Et passèrent la nuit couchés sur une pierre 
Le lendemain matin, voyant l'aube arriver ; 
" Aboubékre, dit-il, je ne puis me lever, 
Tu vas prendre le livre et faire la prière. " 
Et sa femme Aïscha se tenait en arrière ; 
Il écoutait pendant qu'Aboubékre lisait, 
Et souvent à voix basse achevait le verset ; 
Et l'on pleurait pendant qu'il priait de la sorte. 
Et l'Ange de la mort vers le soir à la porte 
Apparut, demandant qu'on lui permît d'entrer. 
" Qu'il entre. " On vit alors son regard s'éclairer 
De la même clarté qu'au jour de sa naissance ; 
Et l'Ange lui dit : " Dieu désire ta présence. 
- Bien ", dit-il. Un frisson sur les tempes courut, 
Un souffle ouvrit sa lèvre, et Mahomet mourut.

Victor Hugo, le 15 janvier 1858


mercredi 4 novembre 2015

Appel divin




Comme les amants ardents, il distingua dans le son du luth l’image de l’appel divin à l’homme.

C’est pourquoi les philosophes ont dit que ces mélodies dérivaient de la révolution des sphères.

Les croyants pensent que le paradis rendra belles même les voix disgracieuses.

Bien que la condition humaine nous ait plongés dans le doute, nous nous souvenons un peu de ces sons.

Hz Mevlânâ Djâlâl Od Din Rûmî

mardi 3 novembre 2015

NoireClaire









«C’est si beau ta façon de revenir du passé, d’enlever une brique au mur du temps et de montrer par l’ouverture un sourire léger. 

Le sourire est la seule preuve de notre passage sur terre.»

« L’écriture, quand je ne lui donne pas ma main, je lui réserve toutes mes pensées, comme ce paysan qui au fond de son lit pense à ses bêtes, aux soins qu’il faudra leur donner au matin. Qui m’a appris à écrire ? Sans doute la voûte bleutée des hortensias, le temps que mettait Dieu à venir et bien sûr ta nonchalance – cette brutale décision de ne jamais désespérer. » 

« Ta main sur une page a souligné quelques mots au crayon. Aucune gomme pour effacer ce tremblement de terre. »


« Le manque est la lumière donnée à tous. »




lundi 2 novembre 2015

Non-être





 Soulève les vagues du non-être afin de m’emporter au large ! Jusqu’à quand arpenterai-je le rivage de l’Océan dans la crainte ?..


Hz Mevlânâ

dimanche 1 novembre 2015

Appel / Çağrı





     El Kevser - Nur Al Huda - 

Hz Mevlânâ'nın Insan sevgisi asla içi boş bir hümanislik değil dir / L'Amour de Hz Mevlânâ pour les êtres humains n'est en aucun cas un humanisme vide

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Peygamber Efendimiz Evrende ilk Kainat yaratılırken, "Benim Nurum yaratılmıştır" diye buyurmuş. Ve bunun devamını başka bir Hadis-i Şerif'de: "Adem çamurla balçık arasıydayken, ben Peygamberdim".  
 "Adem çamurla balçık arasıydayken, ben Peygamberdim" Hadis-i Şerifinin açıklaması: "Evrende ilk yaratılan Benim Nurun dur" sözünün içerisinde sırlıdır.
Îslâmî Inanca göre, değişmez bir imam dır ki, Cennab-ı Allah Evrende Hiç bir şey yokken, bilinmekliğini murat etti, ve Evreni yaratmak istediği zaman ilk defa Efendimizin Nurunu kendi Nurundan yarattı, Efendimizin Nurundan da bütün  âlemler yaratıldı. Bu Evrende insan da dahil olmak üzere , hiç bir yaratılmış yoktur ki Efendimizin Nuru onda bulunmasın. 
Onun için Hz Mevlânâ der ki : " Sakın , hiç bir kimseyi dîni , imanı, düşüncesinden dolayı hor hakir görme, çünkü herkes de Hz Muhammed'in Nuru var, ve o insan'ın son nefesini nasıl vereceğini sen bilmezsin".
O nedenle Hz Mevlânâ daki insana o eşsiz sevginin saygının, hoşgörmenin, asıl sebebi bütün insanlardaki O Muhammedi Nur Hürmetine dir. Hz Mevlânâ daki Insan sevgisi asla içi boş bir hümanislik değil dir"

H. Nur Artıran
"Aşk bir Davaya Benzer " televizyon programları / 1


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La croyance de l'Islam, c'est une Foi inébranlable dans le fait que Notre Seigneur Allah, quand il n'y avait encore rien dans l'Univers, a eu le désir de se faire connaître.
Et quand Il a voulu créer l'Univers, Il a d'abord créé La Lumière de Notre Prophète à partir de Sa Lumière. 
Puis, Il a créé tous les mondes à partir de La Lumière de Notre Prophète.

 Il n'y a aucune créature dans l'univers, y compris l'être humain, qui ne soit constitué de La Lumière de Notre Prophète. 

 C'est pourquoi Hazreti Mevlânâ dit: 
 "Surtout, ne méprise jamais qui que ce soit en raison de sa religion, de ses croyances, de ses pensées, car La Lumière de Hazreti Muhammed est en chacun 
 et tu ne sais pas comment cet être humain rendra son dernier souffle" 
La cause première de cette disposition sans pareille de Hazreti Mevlânâ à voir chacun avec contentement, tolérance, et respect 
vient de La Vénération de La Lumière de Notre Prophète qui est dans tous les êtres humains.
 L'Amour de Hz Mevlânâ pour les êtres humains n'est en aucun cas un humanisme vide. 

H.Nur Artıran
Emission de télévision Aşk bir Davaya Benzer / L'Amour ressemble à un procès / 1