jeudi 24 novembre 2016

Ecoute!

                                                   


                                                  🌷
                                    
                                  ÉCOUTE, MON FILS ! 
1 Écoute, mon fils, l'enseignement du maître, ouvre l'oreille de ton coeur ! Accepte volontiers les conseils d'un père qui t'aime 
et fais vraiment tout ce qu'il te dit. 
2 En travaillant ainsi à obéir, tu reviendras vers Dieu. En effet, en refusant d'obéir par manque de courage, tu étais parti loin de lui. 
                                                    💙
(La règle de Saint Benoît 
Les principes de la vie et de la spiritualité monastiques
PROLOGUE)

" – Ecoute le ney ( la flûte de roseau ) raconter une histoire, il se lamente de la séparation : " – Depuis qu’on m’a coupé de la jonchaie, ma plainte fait gémir l’homme et la femme. Je veux un coeur déchiré par la séparation pour y verser le douleur du désir. Quiconque demeure loin de sa source aspire à l’instant où il lui sera à nouveau uni. "
                                                   🌹

Hz Mevlânâ Djalâl-od-Dîn Rûmî , MATHNAWÎ , livre premier, premiers distiques..  
                                                  💜

lundi 14 novembre 2016


"Soyez sans crainte et ne doutez pas; ne laissez ni la peur ni le doute vous assaillir. Vous étant mis un jour à marcher sur le chemin de la connaissance, de quoi franchement avez-vous besoin d’avoir "peur" ou de "douter" ?


Tout se fera en son temps. Vous avez vu vous-mêmes que quand le désir est fort, le travail est fait. Ce que vous devez faire c'est vous assurer que le désir acquiert la force nécessaire. Quand est-ce qu'un désir devient fort? Seulement quand il y a manque, quand il y a agitation, quand il y a souffrance. Une fois la souffrance intensifiée, le désir de la faire cesser devient fort. Plus l'intensité de la souffrance ou du manque est grande, plus ce désir est fort. Et quand un désir est fort, il s’accomplit."




vendredi 4 novembre 2016


L'empathie

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L’empathie c’est, à la vitesse de l’éclair, sentir ce que l’autre sent et savoir qu’on ne se trompe pas, comme si le cœur bondissait de la poitrine pour se loger dans la poitrine de l’autre. 


C’est une antenne en nous qui nous fait toucher le vivant : feuille d’arbre ou humain.

Ce n’est pas par le toucher qu’on sent le mieux mais par le cœur.
Ce ne sont pas les botanistes qui connaissent le mieux les fleurs, ni les psychologues qui comprennent le mieux les âmes, c’est le cœur.

Le cœur est un instrument d’optique bien plus puissant que les télescopes de la Nasa. C’est le plus puissant organe de connaissance, et c’est une connaissance qui se fait sans aucune préméditation, comme si ce n’était plus nous qui faisions attention à l’autre, comme s’il n’y avait plus qu’une attention pure et bienveillante fondée sur la connaissance de notre mortalité commune.
Ce qui est très curieux, car qui est-on à ce moment-là ?
Toute sagesse qui vient dans le carcan d’une méthode est dépassée par le cœur.
Ce moment qui foudroie toutes les carapaces d’identité, qui saute par-dessus l’abîme qui me sépare d’autrui et où le cœur de l’autre est deviné jusqu’en ses moindres battements, donne la plus grande lumière possible sur l’autre.
Dans l’empathie, on peut prendre soin d’autrui comme jamais il ne prendra soin de lui-même, par une attention tendue comme un rai de lumière, mais il n’y a aucune emprise psychique sur lui.

C’est l’art double de la plus grande proximité et de la distance sacrée.


Christian Bobin, 
La Lumière du monde





Trouvé avec bonheur  sur le blog