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Nous souffrons tous. C'est même pour cela que nous existons. Nous croyons aspirer au bonheur, et puis, jamais, nous n'y accédons. Nous faisons des prières, des efforts, des études, des introspections; tellement d'efforts, et puis nous revenons à notre incomplétude, à notre souffrance de vie sur cette terre. Vient un passage délicat: la pensée "A quoi bon ?".
Cette pensée "A quoi bon?" peut avoir un double objet; "A quoi bon vouloir être heureux"...inespéré, ou bien dangereux ! Virage à envisager avec prudence. Renoncer au bonheur peut faire entrevoir le vrai bonheur, celui qu'on ne peut atteindre par notre volonté. Mais aussi nous rendre déprimés,et c'est plutôt le cas en général.
Ou bien: " A quoi bon souffrir!" Cela paraît sage. Mais il y a le risque de sauter des étapes, de glisser sur d'énormes vagues, de surfer, comme on dit. Prendre tout à la légère. Prendre la vie comme un "jeu" . Mais ce "jeu" se transforme en un énorme "JE" . Malheureusement, cet "A quoi bon" ne nous mène pas vers quelque chose de bien clair. C'est une étape. Un doute de l'esprit, qui perplexe, est obligé de passer à un autre niveau de perception des choses.D'élargir l'angle de vue...
C'est le moment où le "toi", "moi", et même le "nous" n'existent plus. Entre en jeu la nécessité d'une neutralité absolue, vitale, à voir ce qui est, sans jugement. Encore une belle utopie, dira-t-on. Mais ce but n'est plus un but, c'est un moyen d'avancer pas à pas, au quotidien, et il n'y a plus le choix (vu l'expérience précédente). C'est "mourir à chaque instant". S'effacer devant "Ce qui est" , éliminer la dualité "moi et ma souffrance" pour qu'il n'y ait plus que "la souffrance". Alors naît l'Unité. A chaque instant, oui, oui, oui , oui... Amen , Amîn.. De ce oui naît un sentiment d'Unification et de soumission qui rend parfaitement paisible, humble, et heureux. C'est le critère de reconnaissance de la pratique de ce "oui".
Nous avons laissé crier en nous toutes les voix, elles se sont même exprimées dans un cadre bienveillant. Si nous ne pouvions pas les accueillir nous-même, nous sommes allés chercher de l'aide: un guide, un thérapeute, Un ami, un Maître.
Puis nous avons laissé "Etre" ce qui était là sans le refuser, le constatant. Reconnaître ce qui est sans le suivre, sans s'y identifier. Laissant planer un doute sur ce que je crois comprendre de la réalité: " Et si ce n'était pas ce que je croyais?".
Souffrir sans refuser de souffrir.. sans jugement, sans à priori, se laisser être.
Ainsi s'exprime le Cygne avant de mourir, de son plus beau chant. Il naît et renaît sans cesse. Il meurt sans cesse. Naissance et mort se succèdent. Ainsi va la Vie. Même si nous nous noyons, "C'est". Difficile, mais tellement subtil et beau! La souffrance, vue en tant que souffrance à l'état pur, engendre l'amour.
Lorsque cet amour est ce qui nous reste de plus beau à vivre, alors, dans un grand élan de tendresse pour le monde, pour l'univers, et la petite personne que nous sommes, nous embrassons chaque instant présent comme on accueille un miracle..
Inchallah.. A la grâce de Dieu!
Amie, messagère du Tout-Proche, merci pour ces mots qui vibrent au même diapason dans le tout-proche de mon coeur. Merci pour l'appel au mystère unifiant de la souffrance dépouillée, l'appel au miracle de l'instant. Gratitude et tendresse en ce signifiant temps pascal. Danielle
RépondreSupprimerComme ton écho m'est précieux, Amie ! Cette voix qui s'est exprimée avait tellement envie d'être entendue, reconnue, reformulée. Avancer avec toi est un grand privilège, amie toute-proche. Etre ainsi entendue au fond de soi est la plus grande joie qui soit. Tendresse et gratitude.. Sylvie
RépondreSupprimermerci maman ! c'étais vraiment génial tu a eu raison de me le faire partager et d'insister même car c'était super ^^
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