mercredi 12 août 2015

qassida Lotfiya " Cheikh Ahmed al-Alawi "





La cause principale qui a poussé le Cheikh Ahmed al-Alawi de composer sa qassida (poème) dite: al-lotfiya et recommanda ensuite aux fuqaras de la réciter parmi le wird de la tarîqa est la suivante:
Un dénommé Youssef al-Wakil, qui était fonctionnaire à Alger, est venu très tard dans la nuit, de peur que les autorités françaises ne prennent connaissance de sa démarche, pour annoncer une nouvelle au Cheikh al-Alawi, pour le moins, très inquiétante. Cet homme natif de Mazouna n’est pas un homme banal, il est un mélange de Abd ar-Rahmane al-Majdoub et Omar al-Khayyâm, également un intellectuel du style Malek ben Nabi. Il a écrit, entre autres, son livre sur l’histoire de Mazouna, sa ville natale, ainsi que de nombreux poèmes très raffinés... Du côté de Abd ar-Rahmane Al-Majdoub, on peut évoquer ces quelques anecdotes : Alors qu’il marchait dans un souk, une femme d’origine française lui marcha sur le pied, sans faire attention, et s’empresse à lui demander le pardon ; Sur quoi, al-Wakil Youssef, lui répond sereinement : je vous ai pardonné, madame, depuis 1830 ! Une autre situation de ce genre se déroula lorsqu’il marchait en ville, tenant par la main un enfant algérien, de couleur noir ; un colon s’adressant à lui, d’un ton moqueur et lui dit : Oh ! Monsieur al-Wakil, combien vous à t-il coûté ce petit ? C'est alors et comme à son habitude, al-Wakil Youssef lui répliqua, spontanément : C’est un musulman, monsieur, il n’a donc pas de prix mais une grande valeur.
Après ce petit détour afin de donner un aperçu de l’homme en face du Cheikh Ahmed al-Alawi, donc vers trois heures du matin, Al-Wakil youssef frappa à la porte du Cheikh Al-Alawi, le Cheikh connaissant l’homme n’était pas surpris de sa venue mais savait que le moment était grave. Dès qu’ils entrèrent dans la maison, al-Wakil Youssef lui porta ces paroles : Cheikh Ahmed al-Alawi, je n’ai pas beaucoup de temps devant moi, j’arrive spécialement d’Alger pour te faire part d’une très mauvaise nouvelle et je dois y retourner aussitôt. Sidi, lorsque cette information m’est parvenue, je me suis dis que personne d’autre ne peut m’aider en dehors du Cheikh al-Alawi... La France, Sidi, est en train d’élaborer un projet machiavélique pour détourner les enfants Algériens de l’apprentissage du Qoran (al-Karim). Ils ont dit, Sidi, que tant que les arabes ne délaissent pas ce livre, ils ne seront jamais tranquilles dans ce pays et qu’ils n’obtiendront rien d’eux. Ils sont déterminés Sidi, d’éradiquer des cœurs des musulmans de ce pays, leur seul bien et le plus précieux : al-Qoran… Oh Cheikh, Faites quelque chose l’instant est grave! .
Dès qu'Al-Wakil Youssef quitta le Cheikh Ahmed Al-Alawi ( Radiya Llâhu ‘anhou), sans s’attarder l'Homme de Dieu fait recours en premier lieu à son Seigneur et composa cette Qassida, qui une invocation (mounajâte), demandant à Allah de protéger le Qoran et la Oumma : Aya Rabi bi lotfika ya Mortaja…Altof bina wa hayi lana faraja... Ensuite, il recommanda à tous les fuqaras de la réciter matin et soir pour renforcer cette demande…
Mohammed as-Sayah (discilple du Cheikh al-Alawi), rapporté par son fils Ali.
source : http://al.alawi.1934.free.fr/

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